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2022

édito

s'inscrire dans la durée

Grâce à votre fidélité sans faille, EDV a respecté ses engagements et financé les programmes collectifs et individuels sur la durée.

Une même fidélité vous unit parrains, marraines, donateurs et mécènes depuis les débuts de l’Association.

Au commencement de la pandémie, cet engagement s’est traduit par un élan de solidarité extraordinaire pour subvenir aux dégâts causés par la Covid-19.

Par l’intermédiaire de nos relais au Vietnam, nous avons pu distribuer des dizaines de tonnes de riz, de pâtes, d’huile et du sucre à des centaines de familles en grande difficulté.

Cette solidarité se retrouve aussi sur place au Vietnam. L’entraide est présente à tous les niveaux : en famille, entre voisins, étudiants, dans les quartiers des villes, dans les villages éloignés.

Nous espérons une Année 2022 plus sereine et avons une pensée pleine d’affection pour
Sr. Thérèse qui nous a quittés.
Pendant 20 ans elle a illuminé notre action.

Merci de votre soutien renouvelé aux Enfants du Vietnam.

Bernard Ravel

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2022

édito

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Grâce à votre fidélité sans faille, EDV a respecté ses engagements et financé les programmes collectifs et individuels sur la durée.

Une même fidélité vous unit parrains, marraines, donateurs et mécènes depuis les débuts de l’Association.

Au commencement de la pandémie, cet engagement s’est traduit par un élan de solidarité extraordinaire pour subvenir aux dégâts causés par la Covid-19.

Par l’intermédiaire de nos relais au Vietnam, nous avons pu distribuer des dizaines de tonnes de riz, de pâtes, d’huile et du sucre à des centaines de familles en grande difficulté.

Cette solidarité se retrouve aussi sur place au Vietnam. L’entraide est présente à tous les niveaux : en famille, entre voisins, étudiants, dans les quartiers des villes, dans les villages éloignés.

Nous espérons une Année 2022 plus sereine et avons une pensée pleine d’affection pour
Sr. Thérèse qui nous a quittés.
Pendant 20 ans elle a illuminé notre action.

Merci de votre soutien renouvelé aux Enfants du Vietnam.

Bernard Ravel

La Covid-19

au Vietnam

J

usqu’au printemps 2021, le Vietnam ayant échappé aux premières vagues de contamination de la pandémie Covid-19, a été pris comme en exemple à suivre pour les autres pays.

En mai 2021, la vague est arrivée. Saigon (Ho Chi Minh ville) avec ses 10 millions d’habitants (chiffre officiel)
et les provinces limitrophes (Đồng Nai, Bình Dương, Long An, Bà Rịa) se sont retrouvées très vite submergées par le nombre de malades de la Covid-19. Les usines, tour à tour, ont arrêté leur production. Une politique imposant l’immobilité immédiate a été décidée :

• Les employés sont confinés sur leur lieu de travail avec interdiction de rejoindre leur foyer. Les écoles et les universités sont fermées ;

• A Saigon, confinée, de très nombreux ouvriers des usines ne peuvent rentrer chez eux. Une très grande majorité sont originaires de provinces rurales. Sans emploi, sans revenu, ils sont obligés de se regrouper à plusieurs dans des petits appartements et dépendent fortement de l’entraide ;

• La solidarité s’organise pour venir en aide aux personnes en difficultés.
Les paroisses catholiques, les communautés bouddhistes, les stars du show biz… se montrent rapidement actifs pour agir au niveau local ;

• Les malades sont dans un premier temps amenés de force en isolement dans les hôpitaux puis dans des centres de confinement provisoires. Mais très vite, le manque de place oblige les autorités à imposer l’isolement des malades chez eux ;

• L’armée est déployée pour assurer l’approvisionnement des biens de première nécessité ;

• Devant les très fortes difficultés d’approvisionnement en produits de première nécessité, le gouvernement
ré-autorise les entreprises de livraison à reprendre leurs activités ;

• Annoncés par centaines quotidiennement, les morts sont immédiatement incinérés dans les deux centres de la ville. Les familles ne peuvent organiser correctement le deuil ;

• La situation pandémique commence à se détendre à partir de mi-septembre. 

Les autorités autorisent les non-résidents de Saigon à quitter la ville à partir du 1er octobre et ordonnent la reprise sous condition de l’ouverture des écoles et des entreprises dans les règles sanitaires ;

• L’économie du pays connaît une très forte baisse d’activité. Le poumon économique du Vietnam se retrouve dans une situation critique sans précédent depuis les années 1990.

Mais cette crise en cache une autre : la vie des habitants des provinces rurales. Une situation déjà difficile dans ces régions en raison de la pollution des terres et des rivières, du manque d’eau potable, de la concurrence des produits agricoles bien moins chers venant de Chine, oblige les hommes et les jeunes à aller travailler dans les usines des villes. Ce grand contingent d’ouvriers est désormais de retour dans leurs villages. Comment vont-ils pouvoir subvenir à leurs besoins ?

Parallèlement, les villes ont besoin de ces bras pour relancer la production dans les usines. La reprise économique est loin d’être simple car ces ouvriers maltraités pendant les trois mois de crise ne semblent pas prêts à renouveler l’expérience, du moins dans l’immédiat.

Comme toujours, les enfants sont les victimes collatérales. A Saigon, on parle de 1500 jeunes enfants devenus orphelins ayant perdu parents et grands-parents. Dans les campagnes, aucun chiffre ne circule. Nous ne le connaîtrons probablement jamais.

Trung Hien Pham

J

usqu’au printemps 2021, le Vietnam ayant échappé aux premières vagues de contamination de la pandémie Covid-19, a été pris comme en exemple à suivre pour les autres pays.

En mai 2021, la vague est arrivée. Saigon (Ho Chi Minh ville) avec ses
10 millions d’habitants (chiffre officiel)
et les provinces limitrophes (Đồng Nai, Bình Dương, Long An, Bà Rịa) se sont retrouvées très vite submergées par le nombre de malades de la Covid-19. Les usines, tour à tour, ont arrêté leur production. Une politique imposant l’immobilité immédiate a été décidée :

• Les employés sont confinés sur leur lieu de travail avec interdiction de rejoindre leur foyer. Les écoles et les universités sont fermées ;

• A Saigon, confinée, de très nombreux ouvriers des usines ne peuvent rentrer chez eux. Une très grande majorité sont originaires de provinces rurales. Sans emploi, sans revenu, ils sont obligés de se regrouper à plusieurs dans des petits appartements et dépendent fortement de l’entraide ;

• La solidarité s’organise pour venir
 en aide aux personnes en difficultés.
Les paroisses catholiques, les communautés bouddhistes, les stars du show biz… se montrent rapidement actifs pour agir au niveau local ;

• Les malades sont dans un premier temps amenés de force en isolement
dans les hôpitaux puis dans des centres
de confinement provisoires. Mais très vite, le manque de place oblige les autorités à imposer l’isolement des malades chez eux ;

• L’armée est déployée pour assurer l’approvisionnement des biens de première nécessité ;

• Devant les très fortes difficultés d’approvisionnement en produits de première nécessité, le gouvernement
ré-autorise les entreprises de livraison
à reprendre leurs activités ;

• Annoncés par centaines quotidiennement, les morts sont immédiatement incinérés dans les deux centres de la ville. Les familles ne peuvent organiser correctement le deuil ;

• La situation pandémique commence
à se détendre à partir de mi-septembre. 

Les autorités autorisent les non-résidents de Saigon à quitter la ville à partir du
1er octobre et ordonnent la reprise sous condition de l’ouverture des écoles et des entreprises dans les règles sanitaires ;

• L’économie du pays connaît une très forte baisse d’activité. Le poumon économique du Vietnam se retrouve dans une situation critique sans précédent depuis les années 1990.

Mais cette crise en cache une autre : la vie des habitants des provinces rurales. Une situation déjà difficile dans ces régions en raison de la pollution des terres et des rivières, du manque d’eau potable, de la concurrence des produits agricoles bien moins chers venant de Chine, oblige les hommes et les jeunes à aller travailler dans les usines des villes. Ce grand contingent d’ouvriers est désormais de retour dans leurs villages. Comment vont-ils pouvoir subvenir à leurs besoins ?

Parallèlement, les villes ont besoin de ces bras pour relancer la production dans les usines. La reprise économique est loin d’être simple car ces ouvriers maltraités pendant les trois mois de crise ne semblent pas prêts à renouveler l’expérience, du moins dans l’immédiat.

Comme toujours, les enfants sont les victimes collatérales. A Saigon, on parle de 1500 jeunes enfants devenus orphelins ayant perdu parents et grands-parents. Dans les campagnes, aucun chiffre ne circule. Nous ne le connaîtrons probablement jamais.

Trung Hien Pham

La Covid-19

L’AIDE AUX FAMILLES

En mai 2020, nous lancions l’opération « 100 tonnes de riz » pour les familles en difficulté suite à l’épidémie de COVID-19 comme nous le faisons régulièrement lors des typhons. Ainsi, à titre d’exemple, 12,5 tonnes de riz ont été distribuées à 600 familles
dans les provinces de Gia Lai, Dak lak, Dak Nong sur les hauts plateaux du centre,
et de Binh Phuoc et Binh Thuan plus au sud. Tout au long de l’année 2021, nous avons renouvelé cette aide exceptionnelle devenue urgente pour les familles qui n’avaient plus rien à manger. Vous avez été nombreux à nous soutenir et, nos relais que ce soit à Hanoi, Saïgon, Buon Me Thuot et les hauts plateaux, n’ont cessé de préparer repas et colis et d’organiser les distributions dans les villages éloignés, par tous les moyens possibles. C’est un formidable élan de solidarité et d’entraide qui se met en place entre les communautés, les quartiers, les responsables de programmes et de nombreux bénévoles. Un engagement et une organisation collective qui forcent notre admiration. Merci de votre soutien.

En mai 2020, nous lancions l’opération « 100 tonnes de riz » pour les familles en difficulté suite à l’épidémie de COVID-19 comme nous le faisons régulièrement lors des typhons. Ainsi, à titre d’exemple, 12,5 tonnes de riz ont été distribuées à 600 familles
dans les provinces de Gia Lai, Dak lak, Dak Nong sur les hauts plateaux du centre,
et de Binh Phuoc et Binh Thuan plus au sud. Tout au long de l’année 2021, nous avons renouvelé cette aide exceptionnelle devenue urgente pour les familles qui n’avaient plus rien à manger. Vous avez été nombreux à nous soutenir et, nos relais que ce soit à Hanoi, Saïgon, Buon Me Thuot et les hauts plateaux, n’ont cessé de préparer repas et colis et d’organiser les distributions dans les villages éloignés, par tous les moyens possibles. C’est un formidable élan de solidarité et d’entraide qui se met en place entre les communautés, les quartiers, les responsables de programmes et de nombreux bénévoles. Un engagement et une organisation collective qui forcent notre admiration. Merci de votre soutien.

Dernières réalisations

FORAGE DE PUITS

Province de Kien Giang

Ces dernières années, la sécheresse et l’intrusion d’eau salée dans les provinces du Delta du Mékong ont pollué les canaux et les sources d’eau utilisées
par la population. 

Acheter de l’eau douce pour la cuisine et la boisson coûte cher pour des familles pauvres qui travaillent comme journaliers le plus souvent.

« Au nom des familles de la commune de Thach Tri, province de  Kien Giang, qui ont reçu l’aide de l’Association EDV pour forer des puits, je tiens à remercier l’Association et les bienfaiteurs.
Ces familles sont heureuses d’avoir l’eau propre
et elles vous en remercient infiniment.

L’aide nous a permis de faire dix forages pour vingt-deux familles. Sept puits sont à usage collectif (partagé entre deux ou trois maisons), le reste est pour chaque famille.

Sr Marie Thuỳ Trang – Février 2021 »

ECOLE MATERNELLE à CHO TU

Province de An Giang
dans le delta du Mékong

Une famille du village a fait don d’un terrain de 500m2 pour la construction de deux salles de classe, d’un espace repas, de toilettes, et d’un préau. L’école accueillera 70 enfants des minorités ethniques Sedang, Banar, Rongao, Giè, Trieng, Raglay, Kinh. 

Les villageois vivaient principalement de la culture du riz et se sont diversifiés avec la plantation d’arbres fruitiers comme le jacquier, le manguier… pour rester vivre dans leur village.

Cette école est le fruit d’un don ciblé et du bol de riz de Notre Dame de Sannois Sainte Famille.

FOYER à IA PIOR

Province de Gia Lai
à 70 km au SO de Pleiku

Une salle d’étude, une salle à manger, une cuisine, deux grandes chambres et deux petites chambres pour les responsables ; le foyer accueille une cinquantaine d’enfants de 6 à 14 ans, des minorités Jarai, venant de villages éloignés.
Le foyer a pu ouvrir début septembre 2021, épargné par la pandémie. Certains élèves rejoindront Ia Pior lorsque le confinement sera levé. Le foyer a été financé grâce à la Fondation Notre Dame.

ECOLE MATERNELLE à DUY MINH

Sud de Hanoi

Zone en pleine expansion et industrialisation ayant accueilli 100 000 personnes en quelques années.

Construction d’une école maternelle de six classes sur trois niveaux, pour 200 enfants, grâce au financement de BOUYGUES.

INTERNAT à PHU LUU

Province de Tuyen Quang
au nord de Hanoi

Construction d’un internat pour quarante lycéens. Foyer pouvant accueillir
des jeunes issus de villages éloignés et appartenant aux ethnies Nung, Dao, Tay…

Le foyer devrait ouvrir en janvier 2022. Financé par la Fondation Notre Dame.

ECOLE MATERNELLE à CAM DUONG

Province de Dong Nai

Construction d’une école maternelle de deux salles de classe. Les habitants sont ouvriers dans les plantations d’hévéas et ne travaillent que neuf mois durant l’année. Financée en 2021 par la Fondation Saint-Gobain.

CLASSE DU CŒUR

à Hai Ba Trung

Hai Ba Trung est une des artères principales à Hanoi. La classe du cœur est organisée autour de cours dispensés de 19h à 20h30, à 25 enfants, 14 soirées
par mois et donnés par trois professeurs. Les matières enseignées sont mathématiques, physique, chimie, anglais, langue vietnamienne et sciences naturelles.

PROGRAMME «CANTINE»

à Khoan Vi près de Hanoi pour 25 enfants du jardin d’enfants

Ces deux derniers programmes sont financés grâce à CIAM qui soutient également les programmes collectifs des hauts plateaux et du nord-ouest. 

Sœur Thérèse
nous a quittés

Sœur Thérèse nous a accompagnés pendant 20 ans.

Avec Sœur Anna, elle constituait un tandem redoutable, indissociable,
toujours ensemble. 

Sœur Thérèse était l’architecte, l’ingénieur qui dessinait les plans des constructions d’écoles (plus d’une vingtaine). Elle avait une vision, une volonté d’amener le plus d’enfants à l’école. Nous, EDV, avons adhéré à ce projet et les avons suivies toutes les deux jusqu’au fin fond du diocèse et parfois au-delà. Nous les aurions suivies au bout du monde… 

Mais Sœur Thérèse avait aussi quelque chose qui la distinguait de toutes les autres Sœurs, son humour, un humour décapant qu’elle nous distillait avec gourmandise.

Ce Sourire, ce Rire, c’était Sœur Thérèse. Nous ne l’oublierons jamais.

Programme médical à Sapa

En novembre 2013 est lancé le programme médical de Sapa, centré sur la santé des femmes – tout particulièrement les grossesses – et les enfants.

Sapa est situé au nord du Vietnam, à la frontière avec la Chine ; c’est une région très touristique, et particulièrement marquée par l’épidémie de Covid. 

De nombreux habitants de Sapa et des villages situés aux alentours ont perdu leurs emplois, surtout ceux travaillant dans le tourisme – guides, chauffeurs, etc…

Malgré la pandémie, le programme de soins a perduré.

« Durant ces derniers mois, je me suis occupée des malades sur mon lieu de mission qui sont Lao Chải, Hầu Thào, Thôn Lý et les alentours. J’espère que l’Association pourra continuer à nous soutenir et nous aider davantage dans le programme de soins pour les H’mong dans les villages de Sapa de sorte que grâce à votre générosité, la santé de ces habitants et tout particulier les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées seront mieux » nous dit la Sœur responsable du médical.

Conseils et soins sont donnés, médicaments, vitamines et lait en poudre sont toujours distribués.

En novembre 2013 est lancé le programme médical de Sapa, centré sur la santé des femmes – tout particulièrement les grossesses – et les enfants.

Sapa est situé au nord du Vietnam, à la frontière avec la Chine ; c’est une région très touristique, et particulièrement marquée par l’épidémie de Covid. 

De nombreux habitants de Sapa et des villages situés aux alentours ont perdu leurs emplois, surtout ceux travaillant dans le tourisme – guides, chauffeurs, etc…

Malgré la pandémie, le programme de soins a perduré.

« Durant ces derniers mois, je me suis occupée des malades sur mon lieu de mission qui sont Lao Chải, Hầu Thào, Thôn Lý et les alentours. J’espère que l’Association pourra continuer à nous soutenir et nous aider davantage dans le programme de soins pour les H’mong dans les villages de Sapa de sorte que grâce à votre générosité, la santé de ces habitants et tout particulier les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées seront mieux » nous dit la Sœur responsable du médical.

Conseils et soins sont donnés, médicaments, vitamines et lait en poudre sont toujours distribués.